Je pensais bien m’être préparée avant de décoller pour un séjour de trois mois en Inde; j’ai lu le guide de voyage Lonely Planet, écouté des tonnes de podcasts sur l’histoire du pays et regardé une dizaine de documentaires sur les us et coutumes. Mais la vérité ? Rien n’aurait pu me préparer à ce voyage. L’Inde est un mélange de croyances, de traditions, d’odeurs et de couleurs aussi disparate qu’improbable. Mais bien qu’insaisissable, j’ai tenté au mieux de lui rendre justice en rédigeant dix conseils qui, je l’espère, vous aideront dans la planification de votre voyage imminent.
Le e-visa est la première chose à laquelle vous devrez penser après vous être procuré vos billets d’avion; c’est en quelque sorte votre sésame pour franchir les frontières de l’un des plus grands pays au monde.
L’application est facile et demande une trentaine de minutes. Vous devez d’abord vous rendre sur le site prévu à cet effet (ça semble louche, mais c’est légitime, promis), puis cliquez sur For eVisa by Bureau of Immigration, Apply Here. Notez que le formulaire n’est disponible qu’en anglais.
Vous devrez y indiquer vos dates de séjour, le lieu où vous séjournerez en Inde, des informations sur vos voyages précédents ainsi que vos coordonnées. Vous devrez également y joindre une photo d’identité.
C’est un conseil qui peut sembler quelque peu niais de prime abord, mais, comme j’ai failli ne pas y penser avant mon départ, je me suis dit qu’un rappel ne serait peut-être pas inutile.
Quelques mois avant votre départ, pensez à prendre rendez-vous avec votre médecin pour vérifier les vaccins qui devront vous être administrés. En ce qui me concerne, j’ai reçu des vaccins contre l’hépatite A et B, la rage et la typhoïde, et j’ai choisi de ne pas recevoir de traitement antipaludique préventif contre la malaria. La plupart des voyages hors saison des pluies (et hors des zones rurales) au Rajasthan, au Tamil Nadu, au Kerala, à l’Uttar Pradesh et dans les États himalayens ne nécessitent aucun traitement pour prévenir les risques de paludisme.
Certains recommandent également de se faire vacciner contre l’encéphalite japonaise, et la vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour les voyageurs en provenance d’un pays à risque de transmission.
Avant votre départ, assurez-vous que vous êtes couvert pour un rapatriement d’urgence et pour les types d’activités sportives que vous avez prévu de pratiquer.
Les cartes American Express sont les cartes bancaires offrant les meilleures assurances voyage sur le marché. Annulation et report de voyages, accidents de voyage, neige et montagne, véhicule de location… Si vous devenez titulaire d’une carte Amex, nul besoin de vous casser la tête avec l’achat d’assurances supplémentaires. Les titulaires peuvent être assurés jusqu’à 310 000 euros en cas d’accident de voyage et de rapatriement.
Avant de monter à bord de l’avion, pensez à avoir quelques roupies indiennes en votre possession. Une fois en Inde, elles vous seront fort utiles, que ce soit pour payer votre chauffeur de taxi, ou encore votre billet de métro ou d’autobus. Au pays, la majorité des transactions se paient en argent comptant.
Notez que vous pouvez également retirer de l’argent dans les distributeurs automatiques de billets en Inde, mais il se peut que vous fassiez face à quelques problèmes. Il n’est pas rare que les distributeurs soient vides ou hors service, ou qu’ils n’acceptent tout simplement pas votre carte sans aucune raison valide. Il est donc utile d’avoir en votre possession plus qu’une carte bancaire.
Pour retirer de l’argent dans les distributeurs automatiques, deux banques se hissent au sommet des meilleures options pour les voyageurs : Revolut et N26.
La carte Revolut est un must. L’abonnement Standard est gratuit et permet de retirer jusqu’à 200 euros par mois gratuitement. Si vous dépassez cette limite, des frais de 2 % s’appliquent.
La carte Standard N26 est une autre option intéressante. Contrairement à Revolut, il n’y a aucun plafond gratuit, mais les frais sont de 1,7 % pour tout retrait dans un distributeur. Les cartes You et Metal de N26, quant à elles, permettent de faire un nombre illimité de retraits sans frais (mais les abonnements sont payants).
Pour les dépenses payables par carte, je vous recommande d’utiliser votre carte N26, car les paiements à l’étranger sont gratuits et illimités. N26 ne charge aucuns frais additionnels.
Il peut être utile d’avoir accès à Internet dès que vous mettiez les pieds en Inde, que ce soit pour commander un Uber ou retrouver les informations concernant votre hôtel. En atterrissant à Delhi, j’ai fait l’erreur de ne prévoir aucun taxi au préalable en pensant que l’hôtel dans lequel je séjournais, le Pullman New Delhi Aerocity, se situait à même les prémisses de l’aéroport international Indira Gandhi. Eh bien, je m’étais mal renseignée, car il se trouvait à une vingtaine de minutes de là. Incapable de me connecter au wifi de l’aéroport et ne sachant pas les prix des taxis, j’ai payé près de 15 euros pour un trajet de 15 minutes. Une erreur de débutante.
Pour éviter de vivre une situation similaire à la mienne, optez pour une carte e-sim. Airalo offre différents forfaits hebdomadaires et mensuels, valant entre 4,50 et 40 USD.
S’il y a bien quelque chose que ce premier voyage en Inde m’a appris, c’est qu’il existe autant d’opinions que d’individus. Certains adorent l’Inde; d’autres la détestent. Mon conseil ? Ne vous laissez pas biaiser par ce que vous diront les autres voyageurs et faites-vous votre propre opinion. On vous dira que vous ne devrez pas voyager en solo, que les Indiens sont des escrocs et que l’hygiène y est douteuse, mais rien de tout ça n’est une vérité absolue. Les trois mois que j’ai passés en Inde sont parmi les plus beaux que j’ai vécu, et l’hospitalité indienne y est définitivement pour quelque chose.
En Inde, les femmes comme les hommes doivent éviter de montrer épaules et genoux. On priorise donc t-shirts, manches longues ou châles, puis on opte pour des pantalons, de longues jupes ou de longues robes. Pour se baigner, des règles similaires s’appliquent; nombreux sont les Indiens à sauter à l’eau habillés.
Mais tout n’est pas partout pareil. À Goa, où s’entassent Russes et Israéliens en quête de paradis tropicaux, j’ai été surprise de constater que les us et coutumes étaient complètement différents. La région semble léviter dans un univers à part, qui n’a rien à voir avec le reste de l’Inde. Les femmes portent des bikinis sur la plage et des vêtements très révélateurs dans les villes plus touristiques, comme Arambol.
Si vous participez à des cours de yoga en Inde, notez que le code vestimentaire n’a rien à voir avec celui que l’on retrouve en Europe ou en Amérique du Nord. Les écoles demandent généralement aux étudiants de couvrir épaules et genoux et d’éviter les vêtements moulants. On oublie donc les leggings et brassières de sport et on opte pour des pantalons et t-shirts amples, même s’il fait plus de 30 degrés.
La dengue – aussi appelée grippe tropicale – est en pleine expansion sous les tropiques, notamment en Inde. Il s’agit d’une maladie infectieuse transmise à l’humain par des moustiques. Pour l’éviter, essayez de porter des manches longues et des vêtements clairs, et dormez sous un moustiquaire. N’oubliez pas non plus de vous vaporiser des répulsifs; en Inde, il y a de très bonnes options ayurvédiques et naturelles contenant de la citronnelle.
Pour éviter le terrible Delhi Belly, un terme désignant les symptômes d’une intoxication alimentaire en Inde, il est recommandé d’éviter tout contact avec l’eau.
Cela signifie que vous devriez éviter de vous brosser les dents avec l’eau du robinet et privilégier l’eau embouteillée, ou du moins l’usage d’une bouteille d’eau filtrante pour ne pas utiliser de plastique à usage unique. Évitez par ailleurs de manger des légumes crus ainsi que les fruits non pelés (comme les pommes), qui auraient pu être nettoyés avec de l’eau.
Bien que je puisse vous donner des conseils pour éviter de tomber malade en Inde, il est important de comprendre que le risque existe toujours. Si ça arrive, ne vous inquiétez pas. Buvez beaucoup d’eau, reposez-vous, et vous serez à nouveau sur pied quelques heures plus tard.
Les trains indiens sont une bonne façon d’économiser quelques roupies lorsque vous devez voyager, car le réseau de transport est plutôt efficace. Mais qui dit économies, dit aussi économie de confort. La Sleeper Class est le billet de train le moins onéreux, mais vous comprendrez vite pourquoi. Il y a des couchettes sur trois niveaux et pas de climatisation ni de porte. N’espérez pas vous reposer.
Pour un voyage plus confortable, optez pour les classes 1, 2 et 3, la première étant la plus luxueuse. Les prix sont plus élevés, mais des rideaux sont disponibles pour vous isoler de vos voisins et la literie est incluse. Chaque lit dispose d’une lampe de lecture et d’une prise électrique pour recharger vos appareils électroniques.
Voici la liste de tout ce que j’ai apporté dans mon sac pour mon voyage de trois mois en Inde (outre les vêtements) :
Voyager en Inde, c’est plonger dans un monde où chaque instant défie l’imagination. Entre le tumulte des marchés, la sérénité des temples et la richesse des paysages, ce pays ne se laisse jamais pleinement appréhender, mais il promet une transformation à ceux qui osent s’y aventurer. Ce guide – bien que modeste face à l’immensité de l’Inde – se veut une boussole pour appréhender ses merveilles et ses défis. Bon voyage !
Les économies, c’est par ici :