Coup de tonnerre dans le ciel du transport aérien low-cost : Transavia, filiale d’Air France-KLM, a annoncé la facturation d’un supplément aux passagers ayant déjà réservé leur vol pour après le 3 mars 2025. La raison ? Compenser la hausse de la Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avion (TSBA). Une décision qui passe mal auprès de certains voyageurs et qui contraste fortement avec la position adoptée par la maison mère, Air France.
Pour financer des projets de développement durable, le gouvernement français a décidé d’augmenter la TSBA dans le budget 2025. Concrètement, la taxe est passée de 2,63 euros à 7,4 euros pour les vols intérieurs et intra-européens, et à 15 euros pour les destinations plus lointaines, à compter du 1er mars 2025. Une mesure accueillie avec froideur par l’industrie aérienne, qui dénonce une charge supplémentaire pour un secteur déjà fragilisé.
Transavia a donc choisi de répercuter cette hausse sur l’ensemble de ses passagers, même ceux ayant anticipé leur voyage et réservé avant l’annonce officielle du 28 octobre 2024 (mais après le 7 décembre 2024), pour un départ après la fatidique date du 3 mars 2025. Ces derniers recevront un email les informant de la procédure à suivre pour régler la différence. Un supplément obligatoire pour pouvoir s’enregistrer en ligne et embarquer.
Face aux critiques, Transavia se retranche derrière ses conditions générales de vente. Celles-ci prévoient en effet la possibilité de facturer « tous les frais, taxes et suppléments imprévus », ce qui inclut de fait la hausse de la TSBA. Un argument juridiquement imparable, certes, mais qui laisse un goût amer aux voyageurs se sentant piégés par des clauses peu visibles.
La pilule est d’autant plus difficile à avaler que la compagnie sœur, Air France, a opté pour une solution plus conciliante. Pas de supplément pour les billets déjà émis : la compagnie nationale absorbe le coût supplémentaire, invoquant la complexité de son réseau et la volonté de préserver une relation client sereine. Une différence de traitement qui interroge et qui pourrait bien influencer le choix des voyageurs à l’avenir.
L’affaire Transavia et la hausse de la TSBA mettent en lumière les tensions entre rentabilité économique et satisfaction client dans l’industrie aérienne. La décision de Transavia, bien que légale, soulève des questions éthiques et pourrait ternir son image auprès des voyageurs. Reste à voir si cette stratégie sera imitée par d’autres compagnies et quelles seront les conséquences à long terme sur le marché du low-cost. Une chose est sûre : cette histoire risque de faire couler encore beaucoup d’encre.
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